RCA/OIF : Paris
Le 22 Mai 2017 le siège de la francophonie à Paris a accueilli la 2e réunion des envoyés spéciaux et chefs des missions de la Francophonie. Son excellence Catherine Samba-Panza, ancien Chef de l’État de la transition, a pris part aux cotés de la secrétaire générale de l'Organisation International de la Francophonie (OIF), Me Michaëlle Jean, à cette rencontre. On notait également la présence des personnalités comme Messieurs Pascal Couchepin, ancien Président de la Confédération helvétique et Envoyé spécial pour la Région des Grands Lacs, Ahmedou Ould Abdallah, Michel Kafando, ancien chef de l’État de la transition du Burkina Faso , Christiane Taubira, ancienne ministre de la justice Française, Hervé Ladsous, ancien Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Alioune Sall, Directeur exécutif de l’Institut des futurs africains et le Professeur Joseph Maïla, de l’Institut de recherche et d’enseignement sur la négociation. Entre autres.
Rappelons que l'OIF a vu le jour en 1970. Elle compte 84 États et gouvernements membres ou observateurs. Outre sa mission principale qui est celle de la promotion la langue française et de la diversité culturelle, elle également pour objectif, la prévention, la gestion, le règlement des conflits et le soutien à l’État de droits et aux droits de l'Homme. C'est ainsi que l'OIF intervient dans plusieurs pays francophones en envoyant des observateurs afin de superviser les processus électoraux, de désamorcer des crises, d'accompagner les institutions judiciaires etc....
Concrètement, l'objectif de cette réunion a été de réunir tous ces acteurs expérimentés afin d'analyser les défis et problématiques inhérents à chaque nations mais qui s'inscrivent dans un contexte global. C'est ainsi que les réflexions ont tourné autour des questions de menaces transversales (les conflits armés, les déplacements des populations, les dérèglements climatiques, le terrorisme, la cybercriminalité...) ainsi que la place du multilatéralisme (le rôle de plus en plus contesté des organisations internationales et la question de leur efficacité).
Son excellence Catherine Samba-Panza, sollicitée pour son expérience à la tête de la Centrafrique en tant que Chef de l’État de la transition, a contribué aux débats par ses connaissances, ses acquis, dans la gestion de la crise centrafricaine. Elle a tenu à souligner le rôle de l'OIF durant cette période d'instabilité en Centrafrique et l'appui accordé par cette dernière dans le domaine de la justice, le renforcement de capacité des institutions et l'organisation des élections en République Centrafrique.
En somme, les observations, les remarques, les réalités vécues par les uns et les autres sur le terrain en ce qui concerne tant les processus électoraux, que le règlement et la prévention de crises ont permis de tirer des leçons et vont servir de référence à l'OIF pour être efficace dans ses interventions en ce qui concerne la prévention, la gestion des crises, la consolidation de la paix et le développement de l’État de droit au sein de ses États membres.